Corse : le FLNC déclare la guerre à Alain Juppé



"Nous affirmons que nous poursuivrons la lutte et que celle ci, en toutes circonstances, saura se monter à la hauteur de la répression". D'une phrase, François Santoni, le secrétaire général d'A Cuncolta, la vitrine légale du FLNC-Canal historique, a montré la détermination de son mouvement à briser la trêve instaurée le 11 janvier dernier.

C'était il y a 7 mois. 600 nationalistes corses, cagoulés, s'étaient rassemblés pour d'une conférence de presse clandestine. La cessation des actes terroristes en direction des bâtiments publics de l'île avait été annoncée. Cette paix, qui se révélera bien des fois théorique, résultait d'une première série de rencontres entre émissaires du gouvernement et représentants du mouvement terroriste. Une nouvelle phase de négociations avait alors pu s'ouvrir et de nouvelles et discrètes rencontres avaient eu lieu entre les deux parties.

Aujourd'hui, la trêve semble définitivement enterrée. La déclaration de François Santoni, parue hier après-midi dans le journal U Ribombu, va de pair avec la multiplication des attentats depuis quelques jours. Deux nouvelles explosions, qui ont visé cette nuit le centre de recette de Calvi et les services de la DASS à l'île rousse, s'ajoutent aux sept autres attentats de cette semaine.

La déclaration de Santoni vise Alain Juppé en particulier. L'accusant "mépris envers le peuple corse" et de "racisme primaire", Santoni entend reprendre une lutte, dont l'issue, selon lui, pourrait provoquer la "chute politique" du Premier ministre. Le ton est donné, la trêve est officiellement rompue et le FLNC-Canal historique compte bien mettre ses menaces à exécution.

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